Enrichir la société au lieu de l'appauvrir...
En 1982, Sophie Frank s'inscrit au Conservatoire de Musique de Genève en classe de chant, malgré son parcours musical déjà très complet de son enfance.
Pleine d'entrain et de confiance, elle rebrousse chemin et renoue avec l'opéra, finalement, celui-ci a des messages importants à faire passer à l'humanité et à la jeunesse.
C'est à cette période, que sa maman Nicole Buloze, suite à une opération chirurgicale, ratée, perds l'usage de ses cordes vocales, et donc se retrouve en grande dépression et détresse. Cette dernière venait de signer avec une grande maison de disques et devait être là, Dorabella, Sir Neville Mariner, Sophie observe sa maman, et essaye de la consoler du mieux qu'elle peut, mais celle-ci, assise devant son piano, ne parvient pas à sortir un son de sa gorge. C'est le ciel qui s'abbat à nouveau sur sa destinée. Elle avait déjà dû renoncer à son amour de jeunesse, le ballet classique, en raison d'un souffle au cœur, après un incident sur scène ! Tant de malchance revenait à nouveau réveiller, ce destin malmené.De nature positive et toujours pleine d'idées, elle propose à sa maman de créer avec elle, une école où elle pourrait enseigner, le chant, la danse, le théâtre, finalement, tout ce qu'elle avait pratiqué professionnellement sur les scènes internationales. Sophie mit plusieurs mois à la convaincre et lui mettrait qu'il n'existait rien de semblable en Europe. Sa maman avait de la peine à lâcher sa carrière derrière elle, alors qu'elle était enfin arrivée au sommet, ou si près...
Coincée à la maison, chuchotant ses exercices pour la santé vocale, sanglotant devant son piano à queue. Sophie essaie tant bien que mal de la remotiver.... et si, on faisait...
Une école d'opéra, ce serait génial ! Nous sommes en 1985 et Nicole est occupée avec un bien autre projet qui lui tient à coeur "une université holistique", elle veut créer des ponts entre toutes les disciplines artistiques, scientifiques, philosophiques, etc... et fonde dans les locaux de l'Uni 1 à Genève en présence de personnalités des quatre coins du monde... alors, l'école d'opéra attendra...
Mais, voilà, c'était mal connaître Sophie et son inlassable insistance... la force tranquille qu'elle ne lâche pas depuis son plus jeune âge... survivre à tout, à tous prix ! Alors, les dimanches, elle revient à la charge, et finalement, de procès-verbaux en plans sur la comète, une petite structure voit le jour en 1986. Benjamin vient de souffler sa première bougie et vient dans son couffin assister aux premières répétitions d'opéras. Il est l'attraction des jeunes chanteurs et surtout fait très vite ses premiers pas dans la salle de répétition.
En 1987, Sophie s'installe à Lully et prend un job à mi-temps pour pouvoir concilier sa vie de maman et le développement de l'école d'opéra appelée Esope (Espace Scénique Opéra). Les chanteurs affluent à Genève pour suivre ces cours si complets tel que : chant, technique vocale, méthode Alexander, improvisation théâtrale, maquillage de scène, barre à terre pour chanteurs, Taï Chi, corépétitions avec pianiste, cours d'interprétation, mélodies et Lieder, mise en scène d'extraits d'opéra et surtout un répertoire des plus attractif. Tous les chanteurs sont embarqués comme dans une troupe pour monter des oeuvres, telles que les Noces de Figaro, le Barbier de Séville, Jules César de Haendel, Hänsel und Gretel... les costumes sortent de leur malle, les décors surgissent et comme à l'époque des saltimbanques, chacun participent à la réussite du spectacle...